Le CyberCercle a reçu le 11 juillet l’officier général «commandant de la cyberdéfense» de l’Etat-major des armées, le général de brigade Olivier BONNET DE PAILLERETS, qui a pris ses fonctions le 1er septembre 2017.

Son intervention a porté sur le sujet de la continuité en matière de cyberdéfense des actions de l’Etat et des actions des acteurs privés, que ce soit au niveau technique, opérationnel, politique et territorial, et a mis en exergue le levier pour la cohésion et la compétitivité nationales que représente aujourd’hui le cyber.

Ce rendez-vous était présidé par Olivier CADIC, sénateur représentant les Français établis hors de France, rapporteur délégué pour les articles « cyber » (articles 19, 20, 21, 25, 33) de la Loi de Programmation Militaire 2019 – 2024, pour la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, et Eric BOTHOREL, député des Côtes d’Armor, Président du groupe d’études sur l’économie de la donnée, de la connaissance et de l’intelligence artificielle, membre de la commission des Affaires économiques.

Une définition plus précise de la stratégie de défense

Enjeu et priorité stratégique, la cyberdéfense est garante de la souveraineté nationale. Avec de nombreux acteurs, le ministère des Armées participe activement à la protection et à la défense des systèmes d’information dans l’espace numérique.

Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans l’espace numérique posent aujourd’hui de nombreux défis au ministère des Armées. Le ministère est en effet responsable des systèmes les plus stratégiques, ceux liés à la dissuasion nucléaire, mais également des systèmes d’armes sophistiqués : aéronefs de combat ou de transport, navires de surface ou sous-marins, véhicules de combat terrestres. Il doit pouvoir fonctionner en sécurité dans un environnement de plus en plus numérisé et assurer les engagements opérationnels en dépit des éventuelles attaques subies par les systèmes. Une atteinte aux systèmes d’information pourrait poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle ou de paralysie de secteurs vitaux pour l’État.

Erigée au rang de priorité nationale par le Livre Blanc pour la Défense et la Sécurité nationale de 2013, la cyberdéfense représente un enjeu majeur pour le ministère des Armées. Aujourd’hui, toute opération militaire comporte un volet cyber. Au même titre que la terre, la mer, l’air et l’espace, l’espace numérique constitue un milieu à part entière dont la défense est une nécessité permanente. Pénétration des réseaux à des fins d’espionnage, prise de contrôle à distance, destruction d’infrastructures vitales, les types de menaces sont nombreux.

La cyberdéfense regroupe l’ensemble des activités conduites afin d’intervenir militairement ou non dans le cyberespace pour garantir l’effectivité de l’action des forces armées,la réalisation des missions confiées et le bon fonctionnement du ministère. La cyberdéfense est à différencier de la cybercriminalité qui correspond à l’ensemble des crimes et délits traditionnels ou nouveaux réalisés via les réseaux numériques.

(source : site Internet du ministère des Armées)

Le COMCYBER en bref

Création : 2017 

Effectifs : 3000 militaires 

Missions : surveiller, protéger et attaquer 

Rattachement : chef d’état-major des armées (Cema) 

 

Pour aller plus loin 

La cyberdéfense, un enjeu majeur pour le ministère des Armées

Olivier Bonnet de Paillerets, combattant du cybermonde, Emmanuel Paquette, L’Express, 24/11/2017

La LPM 2019-2024

Revue Stratégique de Défense et de Sécurité nationale de 2018

Livre Blanc pour la Défense et la Sécurité nationale de 2013

Participants

Olivier BONNET DE PAILLERETS, Commandant de la cyberdéfense (COMCYBER), Etat-major des Armées
Olivier CADIC, Sénateur des Français établis hors de France, Sénat
Eric BOTHOREL, Député de la 5ème circonscription des Côtes d’Armor, Assemblée nationale