En janvier 2025, le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a lancé une consultation de la communauté éducative sur les règles d’usage de l’IA dans l’éducation. Cette démarche a abouti à la publication en juin 2025 d’un document « Cadre d’usage – L’IA en éducation » qui en fixe les grands principes : « s’assurer de la plus-value pédagogique », « respect de la protection des données », « transparence », « impact environnemental », etc.

Cette démarche s’inscrit dans une dynamique issue d’un constat éclairant : la majorité des élèves et des étudiants utilisent aujourd’hui l’IA générative.

Alors que l’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos vies professionnelles et personnelles, depuis la « révolution » de l’intelligence artificielle générative, son entrée dans le monde de l’éducation suscite un débat fondamental qui touche à l’essence même de l’être humain : que devient l’apprentissage quand la machine pense à notre place ?

Les outils numériques et les modèles d’IA promettent notamment un accès facilité à la connaissance, mais quelles sont les conséquences à court, moyen et long termes, pour la mémoire, l’attention et la construction de la pensée critique des plus jeunes, de leur faculté à prendre de la distance et à raisonner ?

Pour alimenter la réflexion sur ce sujet qui touche à l’essence même de l’être humain, nous sommes ravis de publier aujourd’hui dans notre rubrique Parole d’Expert, une tribune de Laurane RAIMONDO, Advisor du CyberCercle, qui invite à réfléchir sur la place du numérique à l’école et à affirmer une pédagogie du discernement, où l’outil reste au service de la formation de l’esprit :