A l’heure de la crise liée au COVID-19 qui voit l’usage des outils numériques palier les restrictions dues au confinement, tant dans la sphère professionnelle que personnelle, la question de l’identité numérique se pose avec d’autant plus d’acuité, et ce à tous les niveaux : sécurité, souveraineté, libertés publiques…
Pour alimenter notre réflexion collective sur ce sujet majeur, nous avons le plaisir de publier une tribune du député Jean-Michel MIS, co-rapporteur de la mission parlementaire d’information sur l’identité numérique.
À l’ère du numérique, la dématérialisation des démarches administratives et la multiplication des services en ligne et des outils numériques de démocratie participative posent la question d’une redéfinition de l’identité. Cette question est d’autant plus importante que la gestion de l’identité en France est une prérogative de l’État depuis la création de l’état civil.
Dans un espace numérique grandissant où les acteurs privés se sont déjà saisis de la question de l’identification, il convient de s’interroger, entre autres, sur la définition de l’identité numérique, les interactions, parfois concurrentes, entre pouvoir public et secteur privé, ou encore les moyens techniques de mise en œuvre.
Ces questions sont d’autant plus d’actualité qu’à partir de l’été 2021, la France devra se conformer au droit européen et doter ses ressortissants d’une carte nationale d’identité électronique.
Aussi, le Gouvernement a lancé en 2018 une mission interministérielle consacrée au déploiement d’un parcours d’identification numérique sécurisé. L’Assemblée nationale a également souhaité se saisir de ce sujet par la création d’une mission d’information commune à la commission des Lois et à la commission des Affaires économiques. Présidée par Marietta KARAMANLI, cette mission, dont les co-rapporteurs sont Christine HENNION et Jean-Michel MIS, présentera des recommandations sur l’identité numérique en prenant en compte les questions d’éthique, de confiance, de sécurité, d’inclusion des citoyens et de protection de leurs droits.
A suivre.